RetraitéE - continuité syndicale

 Une charmante petite ville de près de 10 000 habitant·es comme tant d’autres dans le pays

 

L’hôpital y a vu en 3 ans ses services fermer les uns après les autres, réanimation, néonatalogie, diabétologie, ORL, l’Ehpad voisin… Les urgences peinent à se maintenir faute de personnels et la région commence à ressembler à un désert médical par son manque de médecin·es obligeant la population à recourir à la télémédecine dont la consultation n’est pas 25 euros, mais près de 60 euros.

Corrélativement à ce désastre sanitaire, le centre de Sécurité sociale de la ville vient de fermer. Le bureau de la CAF lui aussi. L’hôtel des impôts a disparu. La Banque de France a fermé ses portes… Des problèmes pour calculer sa retraite, pour un dossier de surendettement, pour échelonner ses impôts, que fait-on ? Un ouvrier du Bâtiment protestait : ma mutuelle la PROBTP vient de fermer son bureau, transféré à 30 km, je n’ai pas de voiture ? Une gare voisine a fermé. Et à proximité une poste a ses horaires restreints faute de personnels… Mais rassurons-nous, sur la place de la ville vient d’arriver le Bus départemental France Service avec son slogan : « retour du service public au cœur des territoires » !

Qu’il pleuve, qu’il vente, c’est la queue… Et ça ferme à 16h. N’est-ce pas la conséquence locale de toute cette casse sociale généralisée ?

Et maintenant la réforme de l’assurance chômage qui frappe les plus démuni·es, pille les caisses de l’UNEDIC. Une véritable thérapie de choc contre les savoirs qu’Attal entend poursuivre avec un tri des élèves dès le CM2. La poursuite de la destruction de l’enseignement supérieur avec notamment la territorialisation des personnels BIATSS. La mise en cause préparée du statut de la Fonction publique avec des salaires fondés à 80% sur le « mérite », l’objectif de pouvoir licencier les fonctionnaires et à la clé, la suppression des catégories A, B, C… Et face aux grèves, aux manifestations, la répression tous azimuts.

Cégétistes, nous sommes bien placé·es pour le savoir !
Une véritable dévastation !

Et pour couronner le tout, 413 milliards décidés dans la loi de programmation militaire. Autant de moins pour les hôpitaux, les écoles, les transports. Mais le triomphe des marchand·es d’armes ! « Paix entre nous ! Guerre aux tyrans ! » nous dit l’Internationale. Les tyrans ? Netanyahu criminel de guerre. Biden, Trump, les commanditaires. Macron, le complice, qui a eu l’impudence d’introduire le criminel de guerre sur nos télévisions. « À Gaza, en Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine ». Et en Ukraine aussi ! Des centaines de milliers de jeunes gens ukrainien·nes et russes sont massacré·es par les maffieux·ses, les capitalistes, Poutine comme les chef·fes de l’Otan.

Partout la colère gronde. Dans cette petite ville, on a combattu pour l’hôpital, les retraites. Et on en est à la 5e manifestation pour le cessez-le-feu immédiat, le droit des Palestinien·nes de vivre sur leurs propres terres, la libération de tou·tes les otages, de tous les prisonnier·es politiques.