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 Luttes internationales dans l’éducation : quelles inspirations pour notre syndicalisme ?

 

Le 7 juin, en partenariat avec le Global Labour Institute (GLI), l’espace international de notre fédération a organisé une journée d’étude sur le thème « Luttes internationales dans l’éducation : quelles inspirations pour notre syndicalisme ? ».

À cette occasion, une vingtaine de militant·es (principalement de la CGT Educ’Action) ont pu participer à une matinée d’échanges avec Alex Caputo-Pearl du syndicat UTLA (United Teachers of Los Angeles). Notre camarade étasunien nous a exposé la grande mobilisation des enseignant·es « Red for Ed » qui s’est organisée dans sa ville.

En usant de divers modes d’actions : manifestations, piquets de protestation devant les écoles et les établissements, journées de grève, occupations, nos camarades de Californie ont remporté une impressionnante victoire avec notamment 6 % d’augmentation de salaires, la présence au quotidien dans chaque école d’un·e infirmier·e scolaire, la fin des contrôles discriminants dans les établissements visant les jeunes des communautés hispaniques et afro-américaines, le maintien de leur protection sociale.

Cette victoire n’est pas uniquement issue de mobilisations telles que nous pouvons les connaître en France. Elle est également le résultat d’un travail militant de longue haleine pour (re)construire efficacement leur syndicat. En effet, Alex Caputo-Pearl est revenu sur la période 2015-2019, décisive pour leur organisation. Tout d’abord une grande campagne de syndicalisation à destination des personnels mais aussi la mise en place sur chaque lieu de travail d’un ou d’une référent·e du syndicat afin de faire le lien entre le syndicat, les personnels et la communauté.

Au cours de ces 4 années, le syndicat a donc pu construire ses revendications au plus près du terrain, avec les collègues.

Enfin, c’est la naissance d’une vaste alliance regroupant enseignant·es, personnels, parents d’élèves et étudiant·es qui leur a permis d’avoir des mobilisations d’ampleur et finalement obtenir satisfaction.

Ce bel exemple et cette victoire peuvent être inspirant·es pour notre syndicalisme qui peine parfois à mobiliser largement nos professions, surtout au cours des derniers mois.

Au cours de l’après-midi, sur l’inspiration de ce que l’UTLA a pu initier,
plusieurs ateliers ont été proposés aux participant·es du stage :

  • tout d’abord en binôme, sur la question de la syndicalisation afin d’établir un argumentaire efficace pour proposer à nos collègues d’adhérer à un syndicat.
  • Puis en groupe, afin de travailler sur l’élaboration d’un « plan » de campagne syndical sur différents sujets : personnels contractuels, antiracisme, plan d’urgence pour l’éducation, etc.
  • Enfin un exercice individuel sur l’identification de potentiel·les animateurs/animatrices syndicaux/syndicales »

Au final, une journée chargée avec peu de temps-mort mais qui a atteint son objectif pour notre collectif fédéral, à savoir : faire connaître des pratiques syndicales utilisées sur d’autres continents avec pourquoi pas, l’idée de s’en inspirer (sans en faire un modèle unique) pour la construction de nos futures luttes.