La FSU se rassemble autour de la « maison commune » avec la CGT

Le Congrès de la FSU s’est tenu à Rennes du 3 au 7 février et a rassemblé plus de 700 délégué·es. Une délégation de la CGT y a assisté, en particulier le jeudi lors de l’étude du texte traitant de notre travail de rapprochement commun. Caroline CHEVÉ a été élue Secrétaire Générale, elle est issue du SNES et prof de philosophie dans les quartiers nord de Marseille.
La FSU a invité notre SG de la FERC à assister aux débats durant tout le congrès. Ces trois jours d’échanges riches et constructifs ont permis de constater la proximité de vue et d’orientations entre nos deux organisations. Les sujets qui ont occupé les congressistes sont les même que ceux de nos débats.
Les enjeux environnementaux sont présents, comme avec l’intervention de camarades mobilisé·es contre le projet de l’A69. Le rôle de la formation professionnelle dans la transition environnementale a également été souligné. Les échanges autour de la protection sociale complémentaire ont permis de confirmer que nous portons bien la même revendication du 100 % SECU.
Les questions internationales ont été au cœur du congrès : nécessaire lutte contre l’extrême droite, élection de Trump, situation de Gaza avec l’invitation du SG du syndicat général des enseignant·es de Palestine. Une déléguée du Pas de Calais a décrit la situation subie par les familles migrantes, rappelé le droit à l’éducation et l’importance de renforcer RESF. Le féminisme, la lutte pour l’égalité, contre les VSS sont des sujets structurants pour toute la FSU qui s’est dotée d’une cellule de veille statutaire ainsi que de la possibilité de réunions en non mixité.
L’étude de la quatrième résolution qui parlait de stratégie syndicale et notamment de la « maison commune » avec la CGT a été un moment fort et fédérateur.
La CGT était représentée ce jour-là par une délégation importante, dans laquelle la FERC avait une place prépondérante vu notre proximité avec la FSU.
Sophie Binet et Benoît Teste ont échangé sur la notion de « maison commune » qui venait d’être adoptée par les congressistes à près de 97%. Le texte fait un point d’équilibre entre des positions différentes : accélération du processus de rapprochement et nécessité de prendre plus de temps. Un point doit être éclairci d’emblée, il est bien précisé dans ce texte que ce processus ne sera ni une absorption ni une fusion dans la CGT.
Caroline Chevé a pu clarifier l’ambition de ce texte : normaliser les contours, rassurer et donner des garanties : personne ne perdra son âme. L’objectif est de rassembler largement face au patronat et à l’extrême droite. Il pose la première pierre de la « maison commune » dans un contexte de montée de l’extrême droite, c’est un premier signal de la prise de conscience.
Ce congrès marque donc une étape importante dans le renforcement du syndicalisme face à la crise politique, écologique et démocratique. A nous de construire la suite en débattant à tous les niveaux des plans de cette maison commune !