Déclarations

 Position de la FERC CGT sur la préparation du 53e Congrès

 

La discussion sur la préparation du 53e congrès prend de plus en plus de place dans nos échanges internes. Même si nous nous réjouissons que l’organisation se saisisse de ce moment démocratique de premier ordre pour notre confédération, nous devons garder en tête la priorité de notre totale implication dans la lutte contre le projet de réforme des retraites.

La FERC CGT a accueilli très favorablement la proposition de mise à disposition de Marie Buisson à la responsabilité de secrétaire générale de la confédération en vue du futur congrès. Cette mise à disposition a été approuvée à l’unanimité moins une abstention de notre CNF. La pratique de dirigeante de Marie nous a démontré qu’elle a à la fois les qualités mais également le profil pour être la première dirigeante d’une CGT démocratique, combative et unitaire en phase avec les enjeux actuels du syndicalisme de lutte et de transformation sociale.

Nous partageons l’idée que la démocratie doit être au centre de nos pré-occupations. Il s’agit là d’une nécessité si on veut être en phase avec les dynamiques et les attentes des travailleur·ses. Cette préoccupation doit donc partir du rapport aux salariat jusqu’à nos instances de directions confédérales en plaçant au cœur les syndiqué·es et leur syndicat. Le fonctionnement confédéral peut être amélioré en préparant mieux les débats avec une identification mieux définie pour tous des sujets et des enjeux, un suivi et une évaluation plus rigoureuse de nos décisions comme nous devons y veiller dans toutes nos organisations. Ces améliorations n’ont de sens que si nous travaillons à faire remonter le point de vue des syndiqué·es et à consulter l’état du salariat.
La confédération doit ainsi œuvrer à rassembler et à mettre en œuvre une activité revendicative unifiante.
Au-delà des postures, notre ambition pour la CGT est celle d’un syndicalisme confédéré à l’image, ou plutôt aux images, du salariat dans toute sa diversité. Cela passe par un travail urgent de déploiement et de syndicalisation.

Comment espérer représenter les travailleur·ses si des pans entiers du salariat nous échappent et si nos implantations reculent ? Notre fédération, comme d’autres, travaille et élabore sur cette problématique à travers une réflexion sur le périmètre de nos syndicats. Pour gagner sur nos revendications et imposer un programme de rupture nous devons massifier. Le renforcement de nos bases et de notre structuration, la syndicalisation, e déploiement dans les déserts syndicaux, l’élaboration des revendications avec les travailleur·ses sont des enjeux forts du prochain mandat.

Les luttes féministes et celles autour de la crise écologique et climatique ont mobilisé fortement dans la population. Les conditions de travail et de vie des salarié.es sont forcément impactées par les problématiques écologiques, il est donc nécessaire que notre syndicalisme prenne en charge ce sujet qui n’est pas une question sociétale mais bien une question sociale !

Un syndicalisme de classe et de masse est forcément et justement traversé par ses combats progressistes. Parce qu’ils posent des problématiques qui ne sont pas étrangères au travail ou au militantisme, la CGT se doit d’y apporter ses réponses, élaborées à partir de sa dense histoire militante et de son rapport au travail. La prise en compte de la parole des femmes quant aux sexismes et aux violences qu’elles subissent a permis de faire bouger nos organisations, les évènements ont montré que nous avons encore besoin d’avancer. Tout recul sur la place des femmes dans notre syndicalisme aurait des conséquences désastreuses. À l’inverse, donner un signal fort sur la place des femmes dans notre organisation constituerait une ouverture vers le salariat féminin et plus largement à tout le monde du travail. On renforcerait ainsi notre organisation.

Démocratie, combativité, syndicalisation, déploiement, ouverture sur les combats menés par notre classe, in fine il s’agit également de travailler notre rapport à la jeunesse et à ses aspirations. L’histoire de notre syndicalisme est riche, à chaque fois elle est celle d’une organisation au service de l’émancipation des travailleur·ses qui s’est faire face aux enjeux toujours en évolution de son temps.