Parole à ... Jean-Marc et Solveig

Le congrès de la CGT FERC Sup a eu lieu du 27 au 31 mai 2024 à Ramatuelle (Var). À cette occasion un co-secrétariat dans le temps a été élu : Jean-Marc Nicolas est réélu Secrétaire Général pour commencer le mandat, Solveig Langen étant désignée pour prendre la relève en cours de mandat…
Parlez-nous de vous : vos parcours militants, vos métiers …
Jean-Marc : je suis ingénieur de recherche au Laboratoire d’Optique Atmosphérique (Université de Lille) où je travaille sur le traitement des données d’observation de la Terre depuis l’espace.
Syndiqué à la CGT depuis 2002, j’ai été secrétaire général de mon syndicat, la CGT Université – Lille 1, de 2009 à 2014, puis membre du bureau national de la FERC Sup CGT à partir de 2014 et j’en suis le Secrétaire Général depuis le 4e congrès en novembre 2020.
Mon engagement actif à la CGT est parti de la lutte contre l’extrême droite, et s’est élargi à toutes les dimensions de l’action syndicale (luttes, formations, accompagnements, négociations…).
Solveig : je suis BIBAS (bibliothécaire) à l’Inspé de Paris. J’ai rejoint la CGT après le mouvement contre la « masterisation », qui a été une expérience de lutte intense, joyeuse et éclairante. J’ai poursuivi mon engagement en tant qu’élue en CAPN, puis je suis devenue co-secrétaire de mon syndicat Sorbonne Université lors de la fusion Paris 4 – Paris 6, en 2018.
J’ai intégré le bureau national en 2017, et je suis devenue administratrice en 2020.
Le congrès de l’Union CGT FERC Sup
Ce congrès a été une vraie réussite en dépit du relatif isolement du lieu du congrès, avec 132 participant·es dont 97 délégué·es délibératif·ves représentants 39 syndicats et plus de 75 % des syndiqué·es de l’Union, 21 délégué·es consultatif·ves et 14 invité·es, à parité.
Le nombre conséquent d’amendements (624) au projet de document d’orientation déposés par les syndicats et leur qualité a démontré l’importance du travail préparatoire mené en amont du congrès par les délégué·es.
Par contre, cela a imposé de tenir des séances de commissions d’amendements les lundi et mardi soir, contrairement à l’objectif initial de ne pas travailler après 20h.
Les travaux se sont tenus dans un excellent climat d’écoute et d’échange, en commission comme en séance plénière.
Quelle orientation pour l’Union, les enjeux du mandat, les grandes questions de l’ESR ?
Adopté à 92 %, le document d’orientation pose la question de l’environnement au cœur du travail pour en décliner les multiples conséquences et construire un corpus revendicatif en conséquence : condition et organisation du travail, patrimoine, action sociale, recherche, brevets, enjeux numériques sont autant d’éléments structurants pour nos luttes à venir. Car la colère est grande dans notre secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche en complète déshérence : salaires de misère, manque de postes et de moyens et absence complète de perspectives à long terme soulignent l’échec complet de la Loi de Programmation de la Recherche (décembre 2020) et l’urgence de mettre fin à sept ans de macronisme.