Education CGT Educ’Action - UNSEN

 Parole à … Isabelle Vuillet et Michaël Marcilloux

 

Élu·es à la responsabilité de co-secrétaire général·e de la CGT Éduc’Action

Vous avez dû tenir votre congrès en visio-conférence, comment avez-vous préparé et tenu ce congrès très spécial ?

La préparation a été plus longue que pour un congrès ordinaire car il a fallu réfléchir et penser la tenue du congrès autrement. Il fallait surtout appréhender tout l’aspect technique avec latenue d’un congrès un visio : plateforme de vote, gestion du temps de parole, procédure d’amendements.

Le pôle vie syndicale a été mis à rude épreuve mais a fourni un travail extraordinaire avant et pendant le congrès. On craignait aussi que le congrès soit ennuyeux parce que moins interactif. Il l’a sûrement été, par certains côtés, notamment pendant l’étude de notre texte de congrès car les amendements étaient nombreux et le processus a pu paraitre fastidieux. Pourtant ce congrès a été globalement d’une bonne tenue avec des échanges constructifs et dans le respect de chacun et chacune.

Quels débats ont animé ce congrès ?

À partir de notre document de congrès, ce sont surtout les questions sur la vie syndicale et sur l’unité syndicale qui ont suscité le plus de débats. Les camarades ont beaucoup d’interrogations sur l’outil syndical le plus pertinent et le plus efficace dans la période mais aussi sur les stratégies de luttes. Beaucoup de batailles, ces dernières années, ne se sont pas concrétisées en victoire et la question de l’unité syndicale vient tout naturellement percuter les débats. Le congrès a d’ailleurs voté l’entame de discussions avec Sud Éducation et la FSU dans l’optique d’une réunification syndicale.

Au niveau de l’outil syndical, il a beaucoup été question de la communication interne et externe (renouvellement du site internet, par exemple) en ayant en tête, bien sûr, la préparation des élections professionnelles.

Quelles sont les priorités revendicatives pour cette rentrée scolaire ?

Les personnels ont terminé l’année dans un état d’épuisement rarement atteint. Il faut tenter de les mobiliser dès la rentrée et les motifs de mobilisation ne manquent pas. Tout d’abord, la gestion de la crise par le ministère a de quoi agacer les collègues : entre revirements incessants sur les protocoles divers et le refus d’adopter un plan d’urgence qui permettrait d’aborder la rentrée plus sereinement, les collègues et les élèves ont de quoi se sentir méprisé·es. De plus, les conclusions du Grenelle laissent un goût amer. Côté revalorisations, les propositions sont très décevantes avec des catégories qui sont complètement oubliées. De plus, Blanquer poursuit son idéologie en instaurant des hiérarchies intermédiaires qui vont instaurer de la division entre les personnels dans une période qui nécessite avant tout de la cohésion dans les équipes.

Une journée à l’appel de l’intersyndicale est prévue pour le 23 septembre. La CGT Éduc’action s’y inscrit pleinement car nous pensons que, dès la rentrée, il nous faut une mobilisation qui s’inscrive dans la durée. Nous militerons pour que cette journée serve de point d’appui à la journée interprofessionnelle du 5 octobre. Il y aura aussi certainement une journée de grève pour les AESH. Bien sûr, les personnels souffrent aussi de l’impact des réformes des lycées dont ils et elles ont vu les conséquences désastreuses sur leurs conditions de travail et les effets sur les élèves.

La parenthèse due à la crise sanitaire, pendant laquelle les personnels étaient surtout déboussolés, doit être refermée. Il nous faut retrouver le chemin des mobilisations, retrouver le sens du collectif et ce, dès la rentrée.