Animation et éducation populaire CGT Educ’Pop’ ECLAT

 Parole à... Élodie Beillouin et Bertrand Lefranc

 

Parlez-nous un peu de vous, de là d’où vous venez et de vos premiers pas dans le militantisme ?

Bertrand : Je me suis syndiqué à l’âge de 21 ans auprès de l’UL de Cherbourg. Aujourd’hui, à 37 ans, mon engagement reste tout aussi fort. J’ai commencé mon parcours militant en participant activement à la création d’un syndicat au sein de mon association, convaincu de la nécessité d’unir les salarié·es pour défendre nos droits et améliorer nos conditions de travail.

Elodie : Je viens d’une famille militante, je me souviens des manifs dès petite, mais j’ai vraiment été active au lycée. Je me suis rendue à la CGT à 18 ans pour me syndiquer car nous avions des problèmes de contrat dans le centre de loisirs où je travaillais pendant les vacances.

Quel est votre parcours syndical depuis votre arrivée à la CGT ?

Bertrand : Après mes premiers pas militants, j’ai souhaité approfondir mes connaissances syndicales en suivant plusieurs formations, afin de réussir les mandats de secrétaire de CSE et de DS. J’ai exercé deux mandats à la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Par ailleurs, j’ai assumé deux mandats à l’Union Départementale (UD) de la Manche auprès d’une camarade importante dans mon parcours syndical, Nathalie Bazire, ce qui m’a offert l’opportunité de travailler sur des dossiers transversaux et d’échanger avec des camarades d’autres secteurs d’activités.

Elodie : J’ai changé plusieurs fois de fédération : des services publics, à la santé, l’UFAS et le Spectacle pour arriver à la FERC. Je me suis plus impliquée en 2015 lorsque je suis rentrée dans la CE de mon syndicat, j’étais DS dans ma structure puis rapidement je suis devenue Co-SG. J’ai été élue à l’UD où j’ai fait un mandat puis j’ai été cooptée à la CE de la FERC. Lorsque j’ai quitté mon poste précédent, le BF de la FERC m’a proposé de venir travailler en tant que chargée de mission pour structurer le secteur associatif, et aujourd’hui, nous avons une belle dynamique mais encore beaucoup de travail.

En tant que co-secrétaires généraux, pouvez-vous nous indiquer les enjeux liés à l’Union CGT Educ Pop, sa création et son développement ?

Bertrand et Elodie : L’Union CGT Educ Pop a été créée pour répondre à un besoin pressant : structurer et renforcer l’action syndicale dans le secteur de l’éducation populaire, un domaine essentiel mais trop souvent précaire.

Les travailleuses et travailleurs de ce secteur et de la branche Eclat (CCN), bien que porteurs de valeurs fortes d’émancipation et de justice sociale, sont confrontés à des difficultés majeures : faiblesse des salaires, multiplication des contrats courts, sous-financement des structures et reconnaissance insuffisante de leur mission.

L’Union CGT Educ Pop vise donc à fédérer les syndicats existants, accompagner les salarié·es dans la défense de leurs droits et impulser une dynamique revendicative à l’échelle nationale. Son développement repose sur une mobilisation croissante des travailleur·ses du secteur et sur un travail de fond pour faire entendre nos revendications à tous les niveaux, des employeurs aux pouvoirs publics (et même dans notre fédération). Notre objectif est de faire de l’éducation populaire un secteur professionnel attractif, reconnu et protégé par des droits solides et porteur d’un espoir pour la génération d’aujourd’hui et de demain.