Education International

 Panama : second congrès mondial contre le néolibéralisme

 

La pandémie de 2020 a été marquée par une offensive néolibérale sans précédent contre l’éducation publique, avec de nouvelles formes et modèles de privatisation et de marchandisation de l’éducation. En particulier, la transformation numérique a eu des conséquences réelles sur les pédagogies mais a surtout entraîné de nouvelles formes d’inégalités dans l’accès à l’éducation.

C’est dans ce contexte que le centre de recherches latino-américain « Otras Voces en Educacion » (d’autres voix dans l’éducation) avait convié les organisations syndicales, les associations professionnelles de l’éducation et de l’enseignement supérieur au premier Congrès mondial contre le néolibéralisme éducatif du 25 au 27 septembre 2020. Les 11 800 personnes inscrites à cet événement virtuel venaient principalement des pays d’Amérique latine et des Caraïbes mais également des États-Unis et du Canada, d’Australie, d’Espagne et aussi de France puisqu’était présent un membre de la commission exécutive de notre fédération.

L’appel final de ce premier Congrès condamnait le nouveau modèle de privatisation qui se mettait en place dans le contexte de la pandémie et réclamait aux gouvernements l’universalité et la gratuité de l’accès à Internet. Il réaffirmait la nécessité d’une éducation publique, gratuite, publique, laïque, populaire, non sexiste, non raciste, qui passe par la construction partagée de la connaissance dans les classes ; ce qui suppose de garantir l’éducation en présentiel et la dénonciation des tentatives des transnationales d’imposer des modèles libéraux d’éducation basés sur les profits.

A contrario, l’appel exigeait le développement de plateformes virtuelles et de cloud (nuages informatiques) contrôlés par les systèmes éducatifs nationaux et les organisations syndicales de l’Éducation, dans une perspective d’égalité et de justice sociale, anti-patriarcale, féministe, écologique, critique, émancipatrice, dans le respect des peuples et anti-capitaliste.

Le Congrès rappelait également sa colère contre le désinvestissement de nombreux États concernant l’Éducation et, en particulier concernant les conditions de travail, de formation initiale et continue et de salaires des personnels enseignants. Il affirmait la nécessité des liens avec les associations d’élèves et de parents qui défendent le droit à l’Éducation.

C’est donc pour reprendre ce travail collectif qu’un second congrès mondial contre le néolibéralisme aura lieu à Panama du 5 au 9 juin. Son thème sera « alternatives pédagogiques, autonomie professionnelle et résistances syndicales. » co-organisé par le Centre « Otras Voces en Educacion » et l’association des pro-fesseurs du Panama – Asoprof -.

Si la FERC-CGT ne pourra pas cette fois-ci y participer, nous serons attentif·ves aux travaux et aux conclusions qui seront tiré·es de cet événement.