La mobilisation massive de 2023 a mis les retraites au centre du débat. Si la retraite à 64 ans est toujours contestée c’est grâce à la mobilisation syndicale et populaire sans faille. D’ailleurs celles et ceux qui ont défendu le recul de l’âge de la retraite ont été sanctionné·es dans les urnes. Pour la CGT, l’abrogation des 64 ans est une voie vers le retour à la retraite à 60 ans.

La concertation sur les retraites ne doit pas servir à légitimer la loi imposée par 49.3 contre la volonté de la population. Aujourd’hui, plus de 70 % est pour l’abrogation de la réforme des retraites.

Dès le départ, pour la CGT, il a été hors de question de tomber dans le piège de Bayrou qui annonçait un conclave. Au contraire, la CGT veut rendre publique la concertation. À la sortie de la première réunion la CGT a dénoncé le double discours du gouvernement qui fait tout pour empêcher que ces concertations puissent déboucher sur l’abrogation.

Il a inventé un déficit caché, désormais démenti par la cour des comptes. Il a tenté de diviser les syndicats, en choisissant ses interlocuteur·rices, ce qui fragilisait de fait l’intersyndicale à 8 qui a porté la mobilisation de 2023. Et maintenant, il donne une lettre de mission impossible, en demandant de faire ce que les précédents gouvernements n’ont pas fait, à savoir remettre les comptes à l’équilibre.

Le gouvernement déroule le tapis rouge au patronat pour lui permettre de casser notre régime de retraite par répartition avec son projet de capitalisation au service des assureurs privés.

À l’inverse, il faut commencer par abroger cette réforme pour pouvoir ensuite discuter sérieusement du financement de notre retraite par répartition.

Il est temps de répartir les richesses dans le bon sens, vers celles et ceux qui produisent c’est-à-dire les travailleurs·ses : pour vivre de son travail, pour des services publics de qualité et pour notre protection sociale qui répond aux besoins de la population, à commencer par le droit à une retraite en bonne santé !

Pour la CGT, l’heure est la construction du rapport de force et appelle à la mobilisation pour gagner l’abrogation de la réforme.

Lors de son conseil national fédéral il y a quelques semaines, la FERC a acté la nécessité d’œuvrer à une forte mobilisation. Au moment de la rédaction de cet article, deux dates étaient déjà en construction : le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes ainsi que le 20 mars, avec les organisations de retraité·es.

Dans le prolongement la CGT appelle à la construction d’un processus de mobilisation d’ampleur pour gagner enfin l’abrogation de la réforme des retraites. Une majorité de français·es comme de député·es, y est favorable, la victoire est donc à portée de main.

La CGT appelle toutes les organisations syndicales à se rassembler pour construire le rapport de force et ne pas tomber dans le piège de la division tendu par le patronat et le gouvernement.