Ensemble restons des militant·es actifs et actives

Les retraité·es, des nanti·es aux revenus supérieurs à ceux des salarié·es ? Pour les culpabiliser ?
La réalité c’est que la pension nette moyenne est de 1400 € : 6 millions de personnes, dont une grande partie de femmes perçoivent moins de 1000 € par mois, 10% des retraité·es vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Les femmes partent 10 mois plus tard que les hommes et pourtant leurs retraites restent inférieures de 40%. La dégradation du pouvoir d’achat et la paupérisation d’un nombre croissant de retraité·es sont bien réelles.
De plus, la dégradation des services publics, dont ceux de la santé, les a particulièrement affecté·es lors de la crise COVID et rien n’a changé : déserts médicaux, urgences surchargées, médicaments remboursés, dépassement d’honoraires qui devient la règle. Où est notre système de santé et de sécurité sociale des « Jours heureux » ?
Nous attendons toujours les mesures promises pour la dépendance et le grand âge : le nombre d’EHPAD publics est insuffisant, ceux-ci sont trop coûteux, leurs personnels surexploités, pendant que certains groupes privés s’enrichissent au détriment du bien–être des résident·es.
Une situation que la CGT n’accepte pas : ne nous laissons pas enfermer dans l’idée qu’on ne peut faire autrement, que la « dette » est abyssale et que les retraites coûtent trop cher.
La dette c’est le fruit des fermetures d’entreprises malgré les cadeaux fiscaux. Les solutions passent par la hausse des impôts pour les plus riches, le prélèvement de recettes fiscales sur les grandes entreprises, la fin des exonérations de cotisations.
Un milliard de dividendes sur le dos des salarié·es chez Décathlon prouve bien que l’argent existe !
Les mobilisations de notre organisation avec le groupe des 9 selon le triptyque « pensions, services publics, santé » sont plus que jamais à l’ordre du jour ! Les attaques puis les reculades du gouvernement Barnier sur la revalorisation des pensions témoignent de la crainte du pouvoir face à la colère des retraité·es.
De même s’ils jouent un rôle social important dans les associations, les municipalités, la solidarité familiale, les retraité·es doivent rester et militer au sein de la CGT, dans les USR et les UFR au niveau des fédérations et dans les territoires.
Ensemble, ils pourront prendre en main leurs revendications et rester en action avec la CGT, dans un syndicalisme de classe, y compris au côté des actifs et actives pour la défense et la conquête de droits nouveaux. Malheureusement nous constatons que seulement trois adhérent·es sur dix restent à la CGT lors du départ à la retraite.
Proposer et promouvoir la continuité syndicale dans les services et les établissements, auprès de tous et toutes les futur·es retraité·es, doit être un des objectifs prioritaires de tous les syndicats de la CGT.