L’Internationale de l’Éducation est la représentante de 32,5 millions d’enseignant·es à travers le monde. Depuis plusieurs mois, plusieurs années, les enseignant·es se mobilisent pour la planète et pour leurs élèves au travers diverses manifestations. En effet, nous, personnels de l’Éducation, avons un rôle crucial à jouer en matière d’action climatique. Ce que nous enseignons à nos publics est d’une importance cruciale. Du fait de leur implantation dans les communautés, les enseignant·es doivent encourager les élèves, les familles et les travailleur·ses à agir.

À la suite du sommet mondial de l’Éducation qui s’est déroulé en avril dernier, a démarré la campagne « Enseignez pour la planète ». Portée par des enseignant·es et en partenariat avec EARTHDAY.ORG, cette campagne vise à rendre l’éducation aux changements climatiques, fondée sur la science et axée sur l’action citoyenne, aussi fondamentale que l’enseignement de la lecture et de l’écriture. La campagne avait pour objectif de stimuler la mobilisation mondiale en faveur d’une éducation aux changements climatiques de qualité jusqu’à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) en novembre 2021.

Au travers de nombreuses enquêtes, la campagne a cherché à mesurer l’ambition d’un maximum d’États en matière d’éducation au changement climatique. Le résultat est malheureusement sans appel : sur les 95 contributions nationales analysées, toutes ont manqué d’atteindre la note minimum de 60 % requise pour réussir. Seuls trois pays ont obtenu une note de 50 % ou plus : le Cambodge (58 %) ; la République dominicaine (51 %) et la Colombie (50 %). Les pays les plus décrochés dans ce classement sont les pays occidentaux ou fortement industrialisés, pesant le plus dans les relations internationales.

Afin de continuer à peser sur nos gouvernant·es, l’Internationale de l’Éducation a produit un manifeste dont nous soutenons les grands axes revendicatifs.

• 1 - Les gouvernements doivent garantir une éducation de qualité au changement climatique (ECC) pour toutes et tous.

• 2 - Au terme du parcours scolaire, chaque élève doit avoir reçu une éducation au climat et acquis les connaissances et les compétences qui lui permettront de lutter contre le changement climatique, de s’adapter aux incertitudes et de participer à l’édification d’un monde viable.

• 3 - L’éducation de qualité au changement climatique doit s’appuyer sur la science et tenir compte des dimensions éthique, culturelle, politique, sociale et économique du changement climatique.

• 4 - Former et soutenir les enseignant·es afin de pouvoir offrir une éducation de qualité au changement climatique.

• 5 - Transformer les écoles et les environnements d’apprentissages pour promouvoir une éducation de qualité au changement climatique.

Pour nos syndicats, il est indispensable de prendre conscience que cette lutte contre le changement climatique est au centre de nos intérêts, de ceux de nos élèves et de leurs familles. Nous pouvons agir en ce sens, dans nos instances locales, départementales, académiques et nationales. Ce travail s’inscrit en continuité de la démarche confédérale autour de l’alliance « Plus jamais ça » aux côtés notamment de la FSU, de Solidaires, de Greenpeace, ATTAC ou encore la Confédération Paysanne.

La totalité du manifeste de l’Internationale de l’Éducation est accessible sur le site de la campagne ici.