RetraitéE - continuité syndicale UFR

 Avant guerre ?

 

Partout l’explosion des budgets militaires annonce bien plus que l’extension des guerres actuelles, dont Ukraine et Palestine. L’histoire le montre toujours, la guerre lamine les conditions de vie et les libertés qu’il vaut mieux défendre avant.

Son camp battu aux élections anticipées qu’il avait lui-même décidées, volant le résultat des urnes, Macron a nommé Barnier premier ministre pour poursuivre et aggraver sa politique. Ce gouvernement est illégitime.

Lors des élections, nos revendications sont arrivées en tête. Avec ce coup de force inouï, leur défense se pose avec une acuité nouvelle.

Comme 95 % de la population, les personnes âgées n’ont rien de bon à attendre du gouvernement Barnier. La « réforme des retraites » Macron imposée sans vote est emblématique de la lutte des classes ces derniers temps : rejet massif, mobilisation par millions, passage en force par le 49-3, échec des formes de la lutte. Elle commence à peine à s’appliquer que déjà le président du COR – un ami du président - prévoit qu’elle ne suffira pas faute de ressources.
Le patronat, pour qui les retraites coûteront toujours trop cher, veut encore plus d’exonérations de cotisations sociales et d’aides « non conditionnées », 211 milliards d’euros en 2024 dont 100 milliards pris dans les recettes de la TVA.

La Sécu, notre conquête essentielle, est dans le collimateur.

Le 18 juillet, à la CNAM, seule la CGT a voté contre un plan d’économies pour la loi de financement de la Sécu 2025, avec un budget en baisse de 5 milliards d’euros qui prévoit de tailler dans le budget des hôpitaux. 1500 postes d’internes ont été déjà supprimés, alors que les déserts médicaux s’étendent. 11% de la population n’a pas de médecin·e traitant·e.

Les dépenses de santé augmentent avec l’âge. La multiplication des franchises et la hausse des tarifs des mutuelles s’y ajoutent. Nos camarades qui seront à la retraite dans les mois à venir ont vécu tout ça [1].

La CGT ne peut que profiter de leur expérience et nous engager toutes et tous dans la lutte pour les revendications :

  • Augmentation des salaires et des pensions
  • Abrogation de la réforme des retraites, rétablissement de la retraite à 60 ans à taux plein
  • Défense de la Sécurité sociale, arrêt des exonérations de cotisations sociales
  • Suppression des franchises, forfaits, dépassements d’honoraires
  • Abrogation de la loi « Asile-immigration »
  • Arrêt de la répression syndicale

Nous manifesterons encore, jeunes et moins jeunes, pour les revendications, contre le coup de force de Macron, contre le génocide en cours à Gaza, contre la guerre.


[1La SNR de l’Éduc a fait envoyer une lettre à ses camarades pour les inciter à maintenir leur adhésion. Bravo. C’est une proposition récurrente de notre UFR.