10e congrès de l’Internationale de l’Éducation à Buenos Aires, du 29 juillet au 2 août

Cet été, la FERC a participé au congrès de l’Internationale de l’éducation à Buenos Aires. Nos deux délégué·es ont pu participer avec 1300 délégué·es du monde entier de nos champs à un moment fort du syndicalisme international.
L’ouverture du congrès assurée par nos camarades argentin·es en pleine lutte contre le pouvoir fasciste de Milei a donné le ton. Le discours d’ouverture de la Présidente sortante Susan Hopgood a pointé l’accroissement des inégalités dans le monde et la construction indispensable d’une lutte internationale pour le progrès social.
Les délégué·es ont donné à voir la complexité du monde et témoignaient de l’installation dans le temps des différents conflits (Palestine, Ukraine, Sahel, Haïti...). C’est une des conséquences de la multiplication des régimes politiques d’extrême droite à travers la planète.
Nous avons mesuré à quel point l’IE est un outil de solidarité internationale de premier plan, quand les camarades palestinien·nes ont témoigné du soutien apporté, en particulier la prise en charge des salaires des personnels de la bande de Gaza ; les soutiens pour les écoles ukrainiennes, ou encore les interventions auprès de gouvernement exerçant une répression sur nos camarades.
Nos travaux ont aussi permis de voir que de grandes dynamiques sont à l’œuvre : pénurie mondiale d’enseignant·es, montée de l’extrême droite qui s’attaque au secteur de l’Éducation (initiale et continue, supérieur, recherche...), politiques discriminatoires...
La FERC a été invitée à participer à une table ronde concernant la lutte contre les VSST, et en particulier l’enjeu de la ratification et l’application effective de la norme C190 de l’OIT (Convention concernant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail). Nous avons pu témoigner de l’imposture du pouvoir en France à ce sujet qui ne se donne pas les moyens de rendre la norme effective.
Des camarades d’Afrique du Sud, d’Uruguay et de Tunisie ont démontré comment cette lutte pour la libération des femmes est un enjeu mondial et qui concerne les organisations syndicales. Un très beau moment de sororité
internationale !
Le bilan de ces travaux c’est que l’IE est un outil pertinent pour notre syndicalisme, que ce soit le contenu revendicatif (salaires, conditions de travail, pédagogie, écologie, féminisme, discriminations, lutte pour la paix...), les campagnes organisées ou la solidarité concrète…
Le discours de clôture du nouveau président Mugwena Maluleke, nous a convaincu·es qu’il nous faudra discuter collectivement du renforcement de notre affiliation à cette structure internationale.
Le fascisme se structure au niveau international. À nous d’organiser une activité syndicale internationale pour y résister et inverser le rapport de force mondial actuel. Les camarades argentin·es ou italien·nes ont insisté : l’unité la plus large est une condition indispensable pour résister dans son pays, mais sans solidarité internationaliste face au fascisme la victoire semble impossible.