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 Communiqué - 22 avril Journée internationale de la Terre nourricière : contre la pollution de nos corps et de nos terres, une lutte féministe, sociale et écologique

 

L’amplification des phénomènes climatiques et météorologiques est portée à des niveaux sans précédent. Les périodes de fortes températures se multiplient et rendent les conditions de travail de plus en plus difficiles à supporter.

Nos corps, et particulièrement les corps des femmes, qui occupent des emplois précaires subissent des expositions aux polluants physiques, chimiques et microbiologiques, liées aux activités professionnelles et domestiques avec des répercussions différentes sur la santé selon le genre.

La FERC CGT n’oppose pas des luttes sociales féministes et écologiques. Elle considère que les deux ont le même ennemi, le Capitalisme, avec ses logiques de domination, coloniale et patriarcale, de la terre avec ses ressources naturelles et des corps des femmes, vus comme des potentielles sources de profit. Les luttes contre le système capitaliste patriarcal doivent être intersectionnelles, allant contre l’idée de développement durable réservée à l’indispensable maintien de qualité de vie des sociétés les plus développées et des classes les plus riches.

À l’heure où des pollutions de toutes sortes continuent à se répandre dans les terres, les eaux, l’air et dans nos corps, les député·es votent en première lecture un texte de loi limitant l’utilisation des PFAS appelés polluants éternels dans certains produits non essentiels dès 2026. Ces substances chimiques peuvent avoir des effets délétères pour l’être humain [1] . Dès 2011, la France a établi que ces substances sont capables de passer de la mère à l’enfant pendant la grossesse et cela, en plus des substances qualifiées de perturbateurs endocriniens (cancérigènes avérés ou suspectés) affectant la santé des enfants et des femmes et des hommes adultes. En France, les coûts induits par les PFAS, allant des frais de santé aux coûts de dépollution, sont estimés à 2 274 milliards d’euros par an [2] . Faute de travail préventif et d’investissement dans la recherche sur la question, le patronat met les salarié·es et les populations au pied du mur, en leur imposant soit de fermer les usines comme seule solution, soit de continuer à polluer. Le capital et la finance opposent systématiquement le social et l’écologie, fuyant ainsi leurs responsabilités.

La FERC CGT dit « stop ! » à la culpabilisation individuelle, il est temps que les États et les employeur·ses changent leurs pratiques, que les multinationales arrêtent de s’enrichir au prix de notre santé, notamment celle des femmes et des enfants, et au prix de l’intégrité environnementale de tout écosystème terrestre.

À l’opposé des coupes budgétaires austéritaires décidées par le gouvernement, la FERC CGT s’engage à construire et à porter un projet alternatif dans l’éducation et la formation en rupture avec le système capitaliste et productiviste responsable de la crise climatique. La FERC CGT encourage et soutient la recherche qui contribue à la prise de conscience de l’urgence environnementale. Grâce à elle, scientifiques et citoyen·nes disposent de données fiables qui aident non seulement à la compréhension de cette question cruciale, mais surtout à la nécessité d’y faire face par une large mobilisation sociale et politique.

Collectifs écologie et femmes-mixité FERC