Parole à ... Lucas Bachelot

 

Nouveau secrétaire administratif en charge de la coordination de l’activité fédérale.

Quel est ton parcours de formation et professionnel jusqu’à aujourd’hui ?

Au cours de mes études secondaires, j’avais été marqué par des luttes sociales emblématiques, et plus particulièrement par les mobilisations victorieuses contre le CPE en 2006. J’ai aussi grandi dans un milieu au sein duquel, les débats autour des questions sociales et politiques ont toujours eu leur importance, j’en ai par conséquent gardé un goût et un intérêt certains. C’est donc assez naturellement qu’après mon Bac, j’ai choisi de m’orienter vers la sociologie et les sciences politiques à l’Université Lumière Lyon II.

Là encore, c’est le côté analyse des mobilisations collectives qui a très vite capté mon attention. La qualité des enseignements dispensés y est bien sûr pour beaucoup : je me souviens en particulier d’un cours intitulé « sociologie des mouvements sociaux » qui avait captivé nombre d’étudiant·es, dont je faisais évidemment partie. Mais le contexte social de l’époque était tout aussi important. Nous vivions alors en France les mobilisations massives contre la réforme des retraites de 2010, suivies par les révolutions du printemps arabe l’année suivante. L’actualité en termes de mouvements sociaux était donc brulante et a renforcé ma conviction de continuer dans cette voie.

C’est dans ce contexte que j’ai intégré un Master qui s’intitulait alors « Syndicalisme et représentation professionnelle ». Je m’y suis vraiment plu, tant par la diversité du contenu des cours, que par la richesse des interventions d’acteur·trices issus du monde syndical. C’est d’ailleurs grâce à cette formation que j’ai pu assister et prendre part aux activités du bureau international du travail (BIT), puis participer à un projet de recensement des cas de répressions syndicales pendant les mobilisations liées à la loi « El Khomri » en 2016.

Quelles ont été tes motivations pour postuler à la coordination/secrétariat de la FERC ?

Comme on peut le deviner, mon parcours m’a amené à côtoyer assez tôt les milieux syndicaux et politiques, où j’ai rencontré des personnes dont la force d’engagement m’inspirait un profond respect. Avec ces militant·es, j’ai eu la chance de m’investir sur de grands enjeux de société et partager certains combats, en particulier avec des syndicalistes CGT.

L’idée de travailler avec la CGT ne m’avait donc jamais été étrangère, et j’étais intimement convaincu que si la situation se présentait, cela serait pour moi une opportunité formidable de continuer sur ce chemin qui me tient à cœur. C’est donc, je dois le dire, un peu par hasard, en revenant d’un long séjour à l’étranger que j’ai eu connaissance du poste de secrétaire coordinateur à la FERC, et c’est sans le moindre doute que je me suis décidé à candidater. J’y ai vu une superbe occasion de m’investir davantage dans une organisation comme la CGT, y trouvant une cohérence certaine avec mon parcours.

Quelles sont tes premières impressions sur la FERC après quelques semaines ?

Je me reconnais tout à fait dans les valeurs et les combats menés par la FERC, tant sur le rôle social et émancipateur de nos champs d’action, que sur le côté novateur des luttes comme celles contre les discriminations ou les violences sexistes et sexuelles.

Je me retrouve ainsi sur l’aspect ouvert de la fédération, en phase sur les grands enjeux d’avenir sur lesquels nous devrons être présent·es et rester mobilisé·es.

Néanmoins, il faut l’avouer, la FERC n’était pas la fédération que je connaissais a priori le mieux au sein de la CGT. Mais, si son organisation particulière n’est pas facile à cerner au premier abord, je m’y repère maintenant de mieux en mieux et j’en apprends chaque jour un peu plus.

J’en profite d’ailleurs pour remercier spécialement Olivier, Matthias, Marie, Chantal et Ghislaine, ainsi que les membres du bureau fédéral pour leur intégration à toute épreuve. Je pense bien sûr aussi aux camarades de l’UNSEN et de FERC Sup ainsi qu’à tous ceux et celles que j’ai croisés et que je n’ai pas cités, mais qui y ont contribué.