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 Tract SNAPEC - EN GREVE ! Le 29 septembre 2022

 

Moniteur·ice d’escalade, mobilisé·e pour défendre mon métier !

A l’occasion de la journée de grève interprofessionnelle et intersyndicale pour nos salaires et nos emplois du 29 septembre, aux côtés de nombreux·euses collègues et confrères moniteurs·rices d’escalade en France, je me permets de vous alerter sur ma situation.

Je suis éducateur·rice, prof, coach, entraîneur·euse, formateur·ice, moniteur·rice, guide, équipeur·euse, ouvreur·euse, contrôleur·euse de SAE, chargé·e de mission, agent·e de développement, manager·e, et même souvent tout ça à la fois !

La plupart du temps, j’ai plusieurs "situations de travail", salarié·e ou indépendant·e : au sein des clubs, des bureaux de moniteurs, des salles privées, des entreprises, des établissements scolaires, des structures fédérales,...

Au cours de la dernière décennie, les attaques envers les diplômes d’État et les formations publiques se sont multipliées. C’est aujourd’hui à nouveau le cas pour les moniteurs·rices d’escalade.

Non au projet de nouveau titre professionnel (TFP) !

Actuellement, dans le domaine de l’enseignement de l’escalade, la FFME et l’Union des Salles Privées tentent de contourner l’obligation d’obtenir un diplôme d’État de la jeunesse et des Sports en essayant de créer une formation parallèle privée dont la visée est à peine cachée : fournir en masse une main d’œuvre bon marché et cantonnée à des missions limitées au profit d’un développement irraisonné.

Moniteur·trice d’escalade : un métier, pas un "petit boulot" !

Mais pourquoi la FFME et les salles privées veulent un nouveau diplôme ? Plus de clients pour les uns, plus de licenciés pour les autres. À tout prix. Pourtant, la pénurie d’encadrants ne justifie pas que ce soit les éducateurs sportifs qui en pâtissent. Car cette nouvelle formation et l’afflux de travailleurs qui va l’accompagner risquent d’accentuer fortement les déséquilibres de la filière professionnelle, et la rendre
plus floue encore aux yeux des employeurs et du grand public.

Quelles conséquences pour la profession ?

Baisse des rémunérations par ricochet ; segmentation des missions ; dévalorisation des compétences associées à mon métier, ainsi que de l’image de mon activité ; baisse du niveau de sécurité lors des encadrements en milieu naturel du fait d’une formation insuffisante.

Nous défendons le principe d’un nouveau diplôme intermédiaire, mais uniquement à condition qu’il soit doté des moyens nécessaires à assurer sa qualité et son niveau d’exigence, sous la responsabilité du ministère chargé des sports.

Aujourd’hui, en tant que parents d’élèves ou grimpeurs amateurs, vous pouvez vous mobiliser à mes côtés, car ce projet risque de vous impacter également !

Pour une information détaillée sur la situation, recherchez sur internet : “SNAPEC TFP” www.snapec.org