International Lutte contre les discriminations

 Marches des fiertés

 

La 40e marche des fiertés LGBT de Paris a eu lieu le samedi 24 juin 2017. Marche festive, c’est aussi un moment éminemment politique.

C’est pour cela que le collectif CGT confédéral « pour gagner l’égalité des droits des LGBT dans le monde du travail » était présent encore cette année sur un char à la fois festif (merci à DJ Lionel) et politique (merci aux camarades qui ont distribué le tract CGT).

Mais n’oublions pas les autres villes où la CGT était présente : Bordeaux, Lyon, Metz, Nancy, … L’égalité des droits de toutes et tous les travailleur.euses se gagne avec la participation de tout le collectif.

C’est pour cela que la confédération a mis en place avec le collectif une formation « Agir pour l’égalité et contre toute discrimination envers les personnes LGBT ».
Elle s’adresse aux militant.es qui doivent dans leur activité syndicale défendre ou gagner des droits pour les travailleur.ses LGBT. Une session est d’ores et déjà prévue en avril 2018.

La politique pour gagner des droits à l’égalité, ce n’est pas seulement un problème national comme nous l’avons vécu lors des manifestations contre le mariage pour tous. Il ne faut pas oublier les marches qui se passent dans des pays où la liberté d’expression n’est pas toujours facile, en particulier pour les populations fragiles que sont les personnes LGBT.

Il y a encore trop de pays où l’homosexualité est interdite et est punie de la peine de mort. A commencer par la Fédération de Russie où les Tchétchènes LGBT sont tués ou battus à mort. Il leur est impossible de faire une Marche des fiertés. Des marches de protestations sont organisées à Moscou pour dénoncer ce génocide. Que dire des sept arrestations de militant.es LGBT à Istanbul qui avaient, avec une centaine de personnes, bravé l’interdiction de manifester. En Ouganda les organisateur.trices ont préféré céder à la pression policière et annuler la marche. En Espagne, où a eu lieu la Marche Mondiale, une bande de néonazis a attaqué l’orgullo LGBTI à Murcia. Même en France la marche de Lyon s’est vue refuser son parcours au prétexte que la préfecture n’était pas en mesure de la sécuriser si elle passait dans le quartier où les fascistes ont leur local.

Cela nous montre malheureusement que les droits des gays, lesbiennes, bisexuel.les et transgenres, que ce soit dans des pays où il n’y en a pas encore ou des pays où ils commencent à exister (possibilité de vivre la sexualité que l’on choisit sans crainte de représailles ou de condamnation à mort, possibilité de se marier avec qui on veut, etc.), sont encore fragiles et pas acceptés pas tou.tes Comment ne pas s’insurger contre les brimades, les violences, les meurtres ?

Il faut penser à tous les pays, les villes, où nous ne sommes pas près de voir une Marche des fiertés, alors pouvoir fêter la quarantième comme à Paris, on ne peut que s’en féliciter !

Pour terminer sur une touche plus optimiste et parce que ce droit doit se gagner partout, il faut parler des marches qui ont pu avoir lieu, certaines pour la première fois. On citera la Marche de Katmandou qui a rassemblé 1 500 personnes.
En Israël, il est plus facile de marcher à Tel-Aviv qu’à Jérusalem où la marche est très encadrée par la police. Quelques 150 personnes ont défilé pour la première fois à Windhoek, capitale de la Namibie, pour revendiquer une meilleure protection légale pour les gays, lesbiennes, bisexuel.les et transgenres de ce pays d’Afrique australe.
Il nous reste à rendre hommage aux membres de la communauté LGBTI morts en 2017, dont l’artiste américain Gilbert Baker, le créateur du drapeau arc-en-ciel devenu l’emblème de la communauté.