SNPEFP CGT

 Congrès du SNPEFP

 

Le Congrès de Gennes sur Loire fut fraternel et intense.

Nous avons eu le plaisir d’accueillir Marie Buisson, secrétaire générale de la FERC-CGT, Xavier Dupeyroux, secrétaire général de l’UD du Maine et Loire et Alexandre Robuchon, secrétaire national du SNEIP-CGT.

Ce congrès de « confirmation », après l’éclatement en 3 branches de l’ancien SNPEFP en 2015, montre que chacun·e a su prendre ses marques et développer une activité syndicale autonome et efficace.

Le SNPEFP-CGT syndique environ 600 camarades sur tout le territoire national et intervient dans les champs suivants : enseignement privé indépendant (primaire, secondaire, supérieur et enseignement à distance), Facultés et Instituts Catholiques, Formation.

Ils sont caractérisés par une faible pénétration syndicale (et en particulier de la CGT), une grande précarité (multi-employeur·ses, temps partiel contraint, féminisation), et l’appartenance à des petites entreprises. De ce fait, à quelques exceptions notables près, le SNPEFP-CGT n’est pas en mesure d’avoir des bases syndicales conséquentes dans les entreprises, dans les départements ou régions d’où notre structuration en syndicat national.

Ceci pourrait être un handicap et nous éloigner des territoires, c’est en réalité une opportunité. Nous devons faire preuve d’imagination pour nous déployer auprès de chaque syndiqué·e. Tant et si bien que pour nous, investir l’interprofessionnel est une question de survie : il nous faut être connus et travailler avec la CGT en territoire. Il nous faut être réactif·ves lorsque nous sommes sollicités pour négocier un protocole électoral aux quatre coins de la France, pour accompagner un·e salarié·e isolé à la demande d’une Union Locale, etc... Nous y avons mis beaucoup de temps pendant toute cette mandature, nous devrons poursuivre l’effort pour la prochaine.

Le SNPEFP-CGT est peut-être de taille modeste mais il compte !

Il compte parce qu’il participe activement aux travaux de notre Fédération, la FERC-CGT, et de l’UGICT.

Il compte parce qu’il est efficace sur le terrain, qu’il a à cœur de peser dans les branches, auprès des administrations, qu’il défend bec et ongles ses idées, ses valeurs dans l’action militante et auprès des tribunaux si nécessaire.

La mandature passée a relevé le défi de la syndicalisation et le nombre d’adhérent·es a progressé de 10 % sur la période 2015-2019. Cela n’a été possible que grâce à un effort de structuration en région et en direction de chacune des « branches » qui constituent notre champ de syndicalisation, à la mise en place de formations, de rencontres avec nos élu·es et mandaté·es, de moyens de communications appropriés et décentralisés.

Le congrès s’est fait l’écho des espérances, des luttes et revendications des syndiqué·es. Il a été rythmé par les appels à la mobilisation contre la réforme injuste des retraites. Nous savons que cette réforme sera une catastrophe pour les salarié·es, les plus fragiles. Elle est inutile et s’intègre dans un projet de société plus large qui consiste à détricoter le modèle social français issu du Conseil National de la Résistance. Loin d’être ringard ou obsolète, il continue à être un rempart contre les aléas de la vie professionnelle et permet à tous et toutes d’envisager une retraite digne.

Les inégalités sur fond de misère sociale sont insupportables et le deviennent chaque jour toujours plus.
Il faut répondre et pas seulement « entendre » sans tergiverser aux Français et Françaises qui font le constat quotidien d’une société à deux vitesses. Une société où les ultras riches continuent à s’enrichir tandis que l’immense majorité des citoyen·nes s’appauvrit ! Une société de classes antagonistes, quoique certain·es en disent. Loin d’être résignés, la CGT et ses syndiqué·es montrent, par leur détermination, que le combat est possible.

Il nous appartient à tous et toutes de le rendre victorieux.