Depuis plusieurs semaines, les salarié·es de la Bibliothèque nationale de France (300 grévistes le 9 mai dernier), soutenus par la CGT et SUD, se mobilisent pour obtenir plus de moyens.

Alors que le périmètre d’action de la BNF n’a cessé de s’élargir (la numérisation de ses collections par exemple) et que des projets d’envergure se multiplient, le budget 2019 entérine de nouvelles destructions d’emplois portant à 304 le nombre de postes supprimés en 10 ans. Dans le même temps le budget conservation/restauration des documents, que la bibliothèque collecte depuis plusieurs siècles, continue sa baisse vertigineuse (5,6 millions d’euros en 2009 contre 2,7 millions en 2019).

Au quotidien, cette politique se traduit par :

• des conditions d’activités de plus en plus tendues et dégradées pour les personnels,
• des budgets insuffisants dans tous les secteurs, que ce soit les missions fondamentales (collecter et conserver pour les générations futures, rendre accessible au plus grand nombre) ou les dépenses de fonctionnement courant.

Aujourd’hui, par manque de personnel, il faudrait par exemple augmenter le nombre de samedis travaillés par les agent·es, recourir à des contrats encore plus précaires, etc. Au-delà, il s’agit aussi d’anticiper la réouverture du site historique de Richelieu dont les horaires seraient élargis et les missions étendues (bibliothèque musée). Les conséquences, sont toujours les mêmes : demander aux agent·es de faire plus pour pallier le manque d’effectif.

Contre ces restrictions budgétaires et pour le devenir de la Bibliothèque nationale de France, la CGT appelle à signer la pétition